Novembre 2016. Préparatifs à Fort de France et le départ

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Carte de notre navigation en cours (2016/2017)

Le 17 novembre 2016, François, notre ami médecin exerçant à la Martinique, nous accueille à l'aéroport. Nous retrouvons la RozAvel sagement amarrée sur un ponton de la marina Etang Z'Abricots située dans la baie de Fort-de-France.

Pendant l'hivernage, le dessalinisateur a été passé de 380 en 12V, le GPS Furuno GP32 dont l'écran était tout nuageux a été changé et l'hydraulique de la barre à roue a été révisée. Il nous reste maintenant à remplacer nos deux panneaux solaires de 75W par 4 panneaux modernes de 150W chacun ... Avec 600W solaires plus l'éolienne, nous espérons retrouver l'autonomie énergétique perdue avec la suppression du générateur.

Nous avons un tout petit peu profité de l'île.

Vue depuis la maison de François (commune du Robert)

Plage du nord de la presqu'île de la Caravelle

Les Anses d'Arlet

Il nous aura fallu une semaine pour finir les travaux et préparer le bateau!
Nous avons retiré les anciens panneaux solaires et mis en place les nouveaux sur un cadre en aluminium.
Il a fallu modifier les fixations des antennes et de l'éolienne.

La mise en route du dessalinisateur nous a causé quelques soucis car son nouveau montage l'a relevé au dessus de la ligne de flottaison, mais tout est désormais réglé avec l'ajout d'une pompe de gavage.

J'ai complètement nettoyé la carène en plongée : le système Metagrip + antifouling érodable semble une bonne solution ; je n'ai eu aucun mal à nettoyer la coque sans avoir vraiment à grater.
Pendant ce temps Laurence, qui avait fini de briquer le bateau, a repassé une couche de peinture blanche sur le pont et les hiloires du cockpit.

Grâce à la voiture de François, nous avons pu remplir les cales du navire avec un avitaillement pour 2,5 mois :-)

Dimanche 27 novembre : relache :-)
Nous descendons la côte jusqu'au Marin (où nous faisons regonfler la bouteille de plongée). Nage et pique-nique dans une petite anse au sud de Sainte-Anne, randonnée littorale sur la côte sud-est (de l'anse du Bois au Cap Ferré), et coucher de soleil sur la magnifique plage des Salines.
 

Pendant ce temps échanges téléphoniques avec notre ami Dominique du catamaran jaune Valinouk (rencontré au Brésil puis au Surinam).  Ils remontent de Marigot Bay (Sainte Lucie), ont  pêché une grosse dorade Coryphène et proposent de la partager avec nous. Nous le retrouvons avec son équipier Daniel à la marina où nous passons la dernière soirée ensemble.

Lundi 28 novembre : François passe récupérer sa voiture et prendre son petit-déjeuner à bord de la RozAvel avant d'aller travailler sur son propre voilier, l'Argyronète.

Nous accomplissons les formalités et partons malgré la météo défavorable ...

Si tout va bien nous décollerons demain matin pour la Dominique ...

... Mais tout n'est pas bien allé !

Nous remontons la côte jusqu'à l'anse Céron, plage noire et sauvage bordée de cocotiers (juste avant l'anse Couleuvre) et  mouillons au milieu des écueils, espérant une jolie plongée.
Mais l'ancre se coince sous un tombant : en tentant de la remonter le guindeau force et...fait sauter toute l'électricité du bord. Christian plonge sur l'ancre et la remonte à la main. Laurence est déçue par la pauvreté des fonds et le peu de visibilité.

Bilan : le guindeau ne fonctionne pas, le pilote ne fonctionne pas, tous les circuits électriques du bord semblent défaillants ... Décision est prise de redescendre dans le sud de la Martinique, au Marin, pour tout remettre en état.
Nous enfilons la passe de nuit et trouvons un corps mort de libre.

Le jeudi 1er décembre aucun artisan n'est libre pour venir à bord. Christian remet en état les circuits électriques : encore une fois l'oxydation invisible avait mis à mal les connexions, un bon nettoyage et de la graisse en viennent à bout.
La série noire continue :  le moteur de l'annexe ne démarre pas! Une réparation à la nuit tombée nous permet de rejoindre le restaurant "le Zanzibar". Le nom est incongru, mais le cadre sur une terrasse en bois est sympathique et la cuisine raffinée. Laurence se délecte de thon mi-cuit au sésame et Christian d'un assortiment de poissons..

Vendredi après-midi, Mathieu arrive enfin pour examiner le pilote NKE. Il diagnostique un défaut du boitier écran de commande et nous en apporte un nouveau (génération nouvelle avec des fonctionnalités accrues). Christian démonte l'ancien pour refaire toute l'installation avec le neuf.
Un petit coup d'annexe pour aller acheter un chalumeau sur bouteille de gaz (un outil qui manquait encore à bord). Cela permettra dès le lever du jour de débloquer le frein du guindeau. En effet Christian n'aime pas du tout mouiller en dévidant la chaîne au moteur électrique; il préfère maîtriser sa descente, plus rapide, à l'aide du frein sur le barbotin. Et en cas de panne électrique cela fonctionne toujours parfaitement ...
Cela fait 14 jours que nous avons atterri en Martinique. Nous devrions être en mer depuis une semaine selon notre programme !

Samedi matin après un tour au marché, à la boulangerie et l'achat de leurres et d'hameçons neufs, le grand départ est à nouveau prévu. ..
Ce serait trop beau ! Le tableau électrique du Yanmar refuse de s'allumer; le moteur démarre parfaitement, mais sans aucun voyant de contrôle (pas même de compte-tours). Comment trouver un technicien libre un samedi ? Il faut un miracle, mais avec tenacité nous l'obtenons et Jonathan monte à bord avec son sourire et sa malette à outils. Il vit sur son Contest 40 "Zourit", avec femme et enfants (3ans et 4 ans et demi).
Après 4 heures de travail à deux, le diagnostic est précisé et une solution de dépannage mise en place. L'alternateur et son régulateur sont HS, mais grâce aux panneaux solaires et à l'éolienne, nous allons pouvoir nous en passer provisoirement après l'installation de câbles de secours et d'un boitier "Ceryx" de chez Victron qui répartit intelligement la charge.

Avec quelques heures de retard nous larguons le corps-mort pour aller mouiller devant la plage du Club Med à Sainte-Anne. La série noire est terminée ? Vous plaisantez ! C'est maintenant le compas du pilote qui semble HS  ... Coup de fil à Mathieu qui propose de passer en chercher un au magasin du Marin le lendemain-dimanche- à 8h30 ... Erreur : il n'y a plus de compas NKE en stock. Trop c'est trop... Tant pis, ce coup-ci nous partons, d'autant plus que Valinouk nous attend depuis 3 jours à Roseau, capitale de la Dominique. Avec humour Dominique nous dira que ce n'est pas d'un dépanneur dont nous avons besoin mais plutôt d'un exorciseur ! Il a raison : quelqu'un a dû nous jeter un sort...

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