VOYAGES DE LA "ROZAVEL" - E-MAIL: christian.mallemont@wanadoo.fr
Retour à la page d'accueil générale
Accueil

Technique-préparatifs

Visite de la RozAvel

Journal de bord
Carte satellite Google
Albums photos
Mes liens
Me contacter
 
août - septembre 2018 -  Traversée et Lisbonne

Les flèches vers la gauche ou la droite permettent de naviguer d'un récit à l'autre.


De Santa Maria (Açores) à Lisbonne : 6 jours et 5h en un seul bord, dont deux jours de force 7 

Samedi matin, après avoir rendu la voiture, nous larguons les amarres.
Le routage nous incite à commencer par une route un peu Sud qui s’incurvera progressivement vers le Nord avant d’atteindre Lisbonne.

La traversée sera en permanence au près bâbord amure. Le bateau avance bien avec des moyennes supérieures à 7 nœuds les premières heures, nous incitant à prendre un ris préventif avant la nuit.

     

Nous n’allons pas vous raconter tous ces jours où nous avons alterné les réductions de voilure, les réglages du pilote, les moments de cuisine, les longues lectures, l’émerveillement devant les ballets de dauphins. Durant 2  jours, la pluie et/ou  la force du vent, les vagues mouillant le cockpit  nous obligent à rester à l’abri dans le carré. Laurence est malade et trouve le temps long à ne pouvoir ni lire, ni écrire sur l’ordinateur, ni faire la cuisine. Quelques alarmes ont interrompu nos nuits (enfin, moi – Laurence - je ne dormais pas beaucoup de toutes façons), le temps de vérifier que les cargos pensaient à nous éviter. Cela grâce à des contacts en VHF toujours rassurants.


Six jours après avoir quitté Santa Maria, la baie de Cascaï et la ville toute blanche de Lisbonne sont en vue. Une merveille très assombrie, pour Laurence, par l’annonce via un SMS de la mort presque soudaine d’une de ses chères amies, Christine Offray.


Nous essayons de démarrer le moteur. En vain ! Il ne reste plus qu’à remonter le Tage à la voile, presque un rituel pour nous.

Rappel : nous sommes restés 4 ans et demi SANS MOTEUR depuis notre départ du Sénégal en novembre 2011 !  En fin de traversée de l’Atlantique, faite sans moteur, sans pilote automatique et à la barre franche,  nous sommes arrivés de nuit (comme par hasard) au Brésil et avons dû remonter le cours du rio  Paraïba, émaillé de barges non éclairées, pour tenter de rejoindre la Marina de Jacaré.  Au Surinam, toujours sans moteur (la réparation au Brésil – qui avait duré un an et avait coûté une petite fortune - était « bidon »), nous avons remonté et descendu à la voile le cours de la Surinam River, passant sous un pont, évitant les mini-cargos…

Cette fois-ci, sur le Tage,  tout nous est favorable : le vent a tourné légèrement et le courant de marée est encore faible. Nous longeons la rive droite avec une vue imprenable sur la tour de Bélem avant de passer sous le gigantesque pont du 24 avril pour remonter vers la marina Parque do Nascoes que nous avons choisie. Doucement la ville blanche défile sous nos yeux : quelle beauté !


Mais la nuit est largement tombée, le vent aussi,  la marée descendante prend de la vigueur. Impossible d’effectuer le dernier mile ! Nous choisissons de piquer vers les hauts fonds au milieu du Tage où nous mouillons pour une nuit parfaitement tranquille.

Samedi matin, nous joignons le personnel de la marina par VHF et ils viennent très gentiment nous chercher avec leur zodiac pour nous pousser jusqu’au ponton d’accueil.

 

La suite ce sont des balades dans Lisbonne (Tour de Belem, façade du Monastère des Géronimos –queue trop longue pour le visiter-, grandes marches à pied et tram dans les quartiers typiques, restaurant et bistrots…), rangements dans le bateau, un diagnostic grave pour le moteur (le moteur est bloqué), et de chouettes rencontres de ponton …


Et, notamment, Chantal, Franck et leur chien Vito à bord d’un Class 40, Imagine IV. Le courant passe très bien entre nous quatre. Nous irons nous balader un soir au centre de Lisbonne et partager un dîner avec convivialité et plaisir. Chantal et Franck ont décidé de traverser jusqu’en Martinique après avoir fait deux escales, l’une aux Canaries et l’autre à Mindelo (Cap Vert). C’est une première pour eux. Nous restons en contact…