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De Santa Maria (Açores) à Lisbonne : 6 jours et 5h en un seul bord, dont deux jours de force 7
La traversée sera en permanence au près
bâbord amure. Le
bateau avance bien avec des moyennes supérieures à 7 nœuds les
premières
heures, nous incitant à prendre un ris préventif avant la nuit. Nous n’allons pas vous raconter tous ces
jours où nous avons
alterné les réductions de voilure, les réglages du pilote, les moments
de
cuisine, les longues lectures, l’émerveillement devant les ballets de
dauphins.
Durant 2 jours, la pluie et/ou la force du vent, les vagues mouillant le
cockpit nous obligent à rester à l’abri
dans le carré. Laurence est malade et trouve le temps long à ne pouvoir
ni
lire, ni écrire sur l’ordinateur, ni faire la cuisine. Quelques alarmes
ont
interrompu nos nuits (enfin, moi – Laurence - je ne dormais pas beaucoup
de
toutes façons), le temps de vérifier que les cargos pensaient à nous
éviter.
Cela grâce à des contacts en VHF toujours rassurants. Six jours après avoir quitté Santa Maria, la baie de Cascaï et la ville toute
blanche de Lisbonne sont en vue. Une
merveille très assombrie, pour Laurence, par l’annonce via un SMS de la
mort
presque soudaine d’une de ses chères amies, Christine Offray. Nous essayons de démarrer le moteur. En
vain ! Il ne
reste plus qu’à remonter le Tage à
la voile, presque un rituel pour nous. Rappel : nous sommes restés
4 ans
et demi SANS MOTEUR depuis notre départ du Sénégal en novembre
2011 ! En fin de traversée de
l’Atlantique, faite
sans moteur, sans pilote automatique et à la barre franche, nous sommes arrivés de nuit (comme par hasard)
au Brésil et avons dû remonter le cours du rio
Paraïba, émaillé de barges non éclairées, pour tenter de
rejoindre la
Marina de Jacaré. Au Surinam, toujours
sans moteur (la réparation au Brésil – qui avait duré un an et avait
coûté une
petite fortune - était « bidon »), nous avons remonté et
descendu à
la voile le cours de la Surinam River, passant sous un pont, évitant
les
mini-cargos…
Cette fois-ci, sur le Tage, tout nous est
favorable : le vent a tourné légèrement et le courant de marée est
encore
faible. Nous longeons la rive droite avec une vue imprenable sur la tour de Bélem avant de passer sous
le gigantesque pont du 24 avril pour
remonter vers la marina Parque do
Nascoes que nous avons choisie. Doucement la ville blanche défile
sous nos
yeux : quelle beauté ! Samedi matin, nous joignons le personnel de
la marina par
VHF et ils viennent très gentiment nous chercher avec leur zodiac pour
nous
pousser jusqu’au ponton d’accueil. La suite ce sont des balades
dans Lisbonne (Tour de Belem, façade du Monastère des Géronimos
–queue trop
longue pour le visiter-, grandes marches à pied et tram dans les
quartiers
typiques, restaurant et bistrots…), rangements dans le bateau, un
diagnostic
grave pour le moteur (le moteur est bloqué), et de chouettes rencontres
de
ponton … Et, notamment, Chantal, Franck
et leur chien Vito à bord d’un Class 40, Imagine IV.
Le courant
passe très bien entre nous quatre. Nous irons nous balader un soir au
centre de
Lisbonne et partager un dîner avec convivialité et plaisir. Chantal et
Franck
ont décidé de traverser jusqu’en Martinique après avoir fait deux
escales,
l’une aux Canaries et l’autre à Mindelo (Cap Vert). C’est une première
pour
eux. Nous restons en contact…
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