|
|
|
|
Juin 2017 - Guatemala et retour
|
|
|
Les flèches vers la gauche ou la droite
permettent de naviguer d'un récit à l'autre.
Carte de notre navigation (2016/2017)
Vendredi 2 juin :
de Placencia (Bélize) au Guatemala
Nous quittons avec regret ce mouillage si calme qui, pour nous et vu les circonstances
(ciel et mer gris et donc impossibilité de profiter du lagon et de la plongée)
sera le plus beau de notre rapide passage au Bélize.
Voile de Placencia à Cabo Tres Puntas
au Guatemala.

A savoir : la façade atlantique du Guatemala est très
réduite : 80 kms environ !
Mouillage de nouveau idyllique (point
27 sur notre carte) mais cette fois-ci juste au nord-est de Livingstone, le
long de cette…longue presqu’île qui ferme la « Bahia de Amatique » : c’est une réserve, « Biotopo
Punta de Manabique ». Nous sommes devant un minuscule village composé de 7 maisons de pêcheurs très
isolés dont plusieurs arbres sont
envahis d’énormes nids d’oiseaux ; ces derniers, très nombreux, poussent des cris
étonnants.
Nous descendons à terre avec notre annexe et bien entendu à la rame – c’est si
calme, ce serait un « crime » de le troubler par un bruit de moteur. Echange
assez long avec un pêcheur grâce à nos
quelques mots d’espagnol et notre forte volonté d’avoir des informations sur
son mode de vie. Au retour nous faisons un détour pour saluer un catamaran
français et sommes invités à monter à bord. Ex-employés de La Poste, ils ont décidé
de vendre leur maison et de partir naviguer, du jour au lendemain, avec
témérité, face au vide de leur vie quotidienne une fois la retraite là et les
enfants partis. Ils n’avaient, au départ, aucune connaissance particulière de la mer et
du bateau ! Ils ont eu de la casse en remontant vers le Mexique et
reviennent réparer dans la marina que nous avons choisie, sur le Rio Dulce.

Samedi 3 juin :
Livingston, joli village -porte d’entrée du Guatemala
Très tôt, après une baignade divine pour
moi dans les eaux parfaitement calmes de ce mouillage, nous nous dirigeons vers
Livingston, à l’entrée nord de
l’embouchure du Rio Dulce. Les yeux
rivés sur le sondeur : très peu de fond dans cette zone pleine d’alluvions.
Nous mouillons devant le joli village de Livingston (surtout joli vu du
mouillage) pour faire les papiers d’entrée au Guatemala et, bien entendu,
découvrir ce premier village guatémaltèque.
Appel des autorités en VHF qui viendront à bord beaucoup plus tard
qu’annoncé. Une barque avec 4 ou 5 personnes,
nul ne monte à bord (ce sont les
nouvelles règles semble-t-il). Avec « diplomatie » on nous explique que, bien entendu, on peut se
passer des services de Carlos, local archi-connu qui fait l’intermédiaire entre
les visiteurs-navigateurs et les autorités mais que , dans ce cas, il faudra
attendre lundi pour avoir nos papiers…Comme nous n’avons pas envie de passer
deux nuits ici, lieu réputé pour les vols à bord, nous obtempérons avec
fatalisme et payons le surplus nécessaire…
En attendant nos papiers, nous vaquons dans le village, animé et gai et
accessible uniquement en bateau !
Les navigateurs et quelques touristes font visiblement vivre ce village
avec leurs achats, leurs incursions dans
les petits restaurants et bars… Un homme
nous montre son barbecue « naturel » et fait maison. Derrière les
baraques le long des quelques rues, des poules, des chiens et … beaucoup de
détritus de toutes sortes. Très vite, dès que l’on s’enfonce un peu plus loin
dans le village, le visage d’une certaine pauvreté - pas de la misère - se révèle.
Bureau de Carlos - dont le grand portrait orne le mur -,
paiement : c’est réglé. Le bateau peut rester 3 mois dans les eaux
guatémaltèques. Il faudra payer le reste plus tard, de France, pour prolonger…
Vers 16h, après un restaurant décevant, nous larguons les
amarres. Remontée merveilleuse du fleuve : véritables murs de végétation
tropicale de part et d’autre, jolies
maisons de pêcheurs avec toit de chaume et même murs de chaume parfois.
Nous croisons quelques bateaux à moteur lancés à pleine vitesse. Nous sommes
évidemment au moteur.
Le Rio s’élargit en une sorte de lac : El Golfete. Sur la gauche,
debout dans une barque, un pêcheur lance
élégamment son filet qui se déploie en éventail. Dans les recoins du « lac », des
bateaux au mouillage attendent
patiemment leur propriétaire qui reviendra – peut-être – après la saison des
cyclones. Moins sûr qu’une Marina mais aussi moins onéreux. Mouillage pour la
nuit.

Dimanche 4 juin :
arrivée à la Marina RAM, sur le Rio Dulce
Quelques heures de navigation encore, moins spectaculaire
que les premiers kilomètres qui suivent
l’embouchure, mais très agréables quand
même.
Le grand pont qui enjambe le Rio Dulce apparaît…et les
Marinas sur les rives de part et d’autre aussi.
Le village de Fronteras alias « Rio Dulce » est
sur la droite mais on ne le voit pas du Rio.
Mouillage devant Marina RAM, la Marina
que nous avons choisie pour la présence de son Travelift (sorte de
portique sur quatre roues permettant de porter des bateaux, de les déplacer, de
les sortir de l’eau ) et la possibilité d’y faire quelques travaux.
Le bateau est sorti dès le lendemain matin, lundi. Efficacité ! Rangements, nettoyage,
prises de contact avec d’autres navigateurs, internet pour trouver des billets
de retour, repas au petit restau simple avec plat unique installé sur la Marina…
Il fait une chaleur torride, insupportable. Christian fait un AR à pied
jusqu’au village de Fronteras pour réserver nos billets de bus : Fronteras
/Guatemala City. Quel courage ! Moi je me réfugie de temps en temps, entre
deux rangements et nettoyage, dans le
salon climatisé et doté d’internet que la Marina met à notre disposition !
Jeudi 8 juin : on quitte la Marina et le Guatemala
Jeudi un taxi vient nous prendre à 2h30 du matin en bas
de notre RozAvel perchée sur ses bers et
à sec! Après 6h de bus plutôt confortable et quelques ralentissements sur la
route dus à des travaux, nous débarquons à Guatemala City. Nous avons croisé plusieurs camions chargés
de denrées diverses avec, planté solidement sur ses jambes au milieu du
chargement, un homme armé jusqu’aux dents, le doigt sur la gâchette. Les vols
et attaques sont nombreux ici…
Durant près d’1h30 nous musardons dans les rues de la
capitale du Guatemala : quelques beaux bâtiments, des rues plutôt calmes,
un magasin vendeur d’aquariums avec poissons tropicaux protégé là aussi par un
homme très armé.
S 
Il est l’heure de rejoindre l’aéroport.
Guatemala City/
Cancun – une soirée et une nuit dans un joli hôtel avec un superbe jardin tropical à Cancun. Pour rejoindre
l’aéroport –nous sommes chargés – nous choisissons un taxi Uber. Mauvaise
idée : le chauffeur n’arrive pas, je l’appelle plusieurs fois avec mon
portable mais il ne répond pas…Il finit par arriver. Le prix de la course qui
s’affichera après qu’il nous ait déposés
est 3 fois supérieur au prix qu’Uber m’avait proposé au départ sur mon
application. Uber, à Cancun, n’est pas au point ;-)
Cancun / Bruxelles où nous passerons
24h chez Bertille (une amie de longue date d’Eloïse du temps où nous habitons à
Asnières) et Amadou. Balade et visite
avec eux d’une partie de Bruxelles

Charleroi/Hyères, avec une compagnie
-charter ( low-cost ).
Après quatre jours de voyage et de transit plutôt
agréables, nous voici de retour dans cette merveilleuse région.
Heureux de notre aventure maritime, de nos découvertes et de nos rencontres , heureux de rentrer et
de revoir nos enfants et nos amis.
Hyères

.
|