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Janvier 2017 - Les îles Vierges Espagnoles : Culebrita, Culebra et Vieques (Porto Rico)

Les flèches vers la gauche ou la droite permettent de naviguer d'un récit à l'autre.

Carte de notre navigation en cours (2016/2017)

Le dimanche 8 janvier  nous larguons le corps-mort de Great Harbour (Jost Van Dyke), puis après un petit arrêt pour admirer la White Bay, nous laissons derrière nous cette île, la plus à l'Ouest des BVI, en direction de Culebra, la plus à l'Est de Puerto Rico.
Notre route au grand largue pendant  une trentaine de miles nous fait longer Saint Thomas (la plus grande île des Vierges Américaines) et passer entre plusieurs petits îlots déserts.


Le soleil est encore haut quand nous déciidons de nous arrêter dans la magnifique baie de Culebrita (île déserte à l'Est de Culebra). Il y a des corps morts devant une plage immaculée et, dès le départ des 4 hors-bord venus s'endimancher, nous ne sommes plus que trois voiliers. Cette île est une réserve naturelle et les tortues viennent pondre sur sa plage. Nous descendons à terre et partons à la recherche du chemin menant au phare. Une batisse magnifique, construite en 1866 par la marine espagnole est en ruine. Ce vieux phare est abandonné et remplacé par un minable pilône supportant un feu. J'arrive à me faufiler et à escalader par l'intérieur la tour du phare d'où la vue est splendide au soleil couchant.
En redescendant rapidement dans le crépuscule qui s'installe vite ici, nous surprenons un magnifique bouc blanc précédant sa chèvre blanche et son chevreau noir !


     

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Le lundi matin, nous repassons avec précaution la passe entre les récifs puis nous nous dirigeons pour les formalités vers la capitale de Culebra nichée au fond d'une profonde baie (Ensenada Honda) à la forme torturée et dont l'entrée, parfaitement balisée, se glisse entre deux cayes à fleur d'eau.
Nous finissons par comprendre que les autorités sont à l'aéroport ... Un grand mot pour cette pelouse où atterissent de petits coucous au carrefour de deux rues.
"Rivera", la fonctionnaire des douanes et de l'immigration américaine est fort gentille, mais nous sommes deux Français en totale infraction avec la législatiion américaine : arriver sur son voilier n'obéit pas aux mêmes règles qu'arriver à bord d'un bateau ou avion commercial. Notre formulaire ESTA n'a aucune valeur et nous aurions dû nous faire établir un visa avant de partir de France. L'amende prévue est de 585 US$ par personne;
<< - Avez-vous les moyens de payer 585 $ chacun ?
     - Non
     - Alors ma chef demande si vous auriez de quoi payer 65 $ par personne ?
    - Oui, cela doit être possible
    - Bon, alors ne bougez pas, nous allons trouver une solution  >>
En fait elle a passé plusieurs heures sur trois téléphones différents en américain et en espagnol, nous avons rempli ds formulaires, enduit nos dix doigts d'encre pour les apposer sur différents cadres, accepté d'être pris en photo devant un mur blanc, laissé photocopier toutes les pages de notre passeport pour voir tous les pays où nous étions passés, signé un procès-verbal de reconnaissance de faute ... puis 4H30 plus tard nous sommes ressortis avec un précieux sésame valable 20 jours et des sermons concernant notre prochain passage dans un pays dépendant de la législation des USA.


Il semblerait qu'en dehors du visa à faire en France, nous aurions aussi pu prendre à Tortolla (BVI) une navette A/R vers St John (Vierges Américaines), faire tamponner nos passeports puis revenir avec notre voilier pour les formalités du "Cruising Permit". Information à vérifier.

La journée passée en formalités, il ne nos reste plus qu'à visiter un peu cette ville (nous pourrions dire ce village). Un canal relie à travers la ville la grande baie fermée d'Ensenada Honda avec la Baya de Sadinias totalement ouverte où arrivent les navettes. Pour traverser ce canal, un étrange pont relevable par 4 piliers qui n'est plus en fonctionnement. Un seul restaurant-bar sympa : le dinghy dock qui nourrit une meute de poisssons Tarpons énormes qui se prélassent le long du deck et sautent sur la nourriture jetée.

Nous avions attraper à la traine un beau poisson en arrivant, mais après vérification, il s'agit d'un barracuda susceptible de nous empoisonner avec le Ciguatera ... il est reparti à l'eau :-(


Le mardi 10 janvier nous sortons tôt de la baie et rejoignons le mouillage fermé de l'anse Malena pour un petit déjeuner dans un cadre idyllique.


Le mouillage a été un peu délicat avec un raclement d'une quille et du safran sur le sable, mais ensuite nous étions au calme, seuls au milieu d'une baie presque ronde bordée de cocotiers. Après une séance de natation nous resortons pour entreprendre le tour de l'île à la voile en visant la baya de Flamenco répuutée comme une ds plus belles du monde. Il nous faut d'abord franchir la pointe Nord en tirant des bords contre le vent et le courant dans une mer démontée par la présence de nombreux écueils. Le vent a légèrement tourné au cours de la journée et nous avons fait tout le tour de l'île au près serré ! Nous sommes passés devant la baie Flamenco qui semble très surestimée, mais de toute façon impraticable par vent de Nord Est. Un court mouillage à l'abri de Cayo Norte nous a permis de nager encore avant de rejoindre Ensenada Honda de nuit, de mettre le dinghy à l'eau et de nous offrir un dîner avec WiFi au Dinghy Dock (table à recommander).


Mercredi 11 janvier départ avec les voiles pour une traversée vers l'île Vieques. Une traversée express, vent de travers sns jamais descendre en dessous de 7,5 noeuds avant de rejoindre le mouillage de la Baya de la Chiva où nous ne sommes que trois bateaux devant une plage de rêve au sable blanc et fin avec des cocotiers régulièrement disposés et sans aucune construction à l'horizon. Des panneaux répartis sur toute la longueur signalent l'interdiction d'approcher de zones encore infestées de munitions ... En effêt Vieques a été utilisée pendaant des années par l'armée américaine pour des essais militaires. Ils ont quitté l'île en 2003 mais ne l'ont pas entièrement nettoyée. Les études indépendante y notent de fortes traces de radio-activité et un taux de cancer double de celui de Puerto Rico. Mais les financements ont été coupés et ces études n'ont pas pu être poursuivies ...
De mauvaises langues affirment que la dénomination d'îles Vierges Espagnoles récement attribuée à l'archipel Vieques, Culebra, Culebrita et îlots est destiné à faire oublier les stigmates de la présence de l'armée américaine.


En repartant de la plage avec notre kayak, nous sommes passés saluer le voilier Suisse qui était un peu plus loin. Ils nous ont invité à venir à leur bord et nous avons discuté autour d'un verre jusqu'à la nuit. Brigitte et Pierre-Alain naviguent sur un voilier anglais racheté à Martigues. Après avoir parcourru la Méditerranée, Pieere-Alain avec 2  copains a traversé en utilisant l'organisation de Jimmy Cornell. Il avoue honnêtement que cette  organisation , en dehors de rassurer leurs épouses, n'a rien changé à une traversée en solo.  Pendant plusieurs années ils ont navigué dans les petites Antilles du Sud en hivernant le voilier à Grenade où ils ont sympathisé avec un couple de Québequois avec lesquels ils remontent doucement vers la Floride.
Pierre-Alain disait fort justement que l'état normal d'un bateau était la panne, et qu'il y avait tous les jours une ou deux réparations à prévoir.
Confirmation immédiate : le suppot du radar en tube inox s'est brisé et il me faut monter dans le mat pour tout démonter afin de garder l'antenne en état de marche.

Jeudi 12 janvier, nous sommes partis sous voiles pour rejoindre Sun Bay, immense plage de sable blanc et de cocotiers proche du village d'Esperanza. Nous nous y sommes promenés avec deux bons souvenirs : le petit restaurant "Rancho Choli a la vara" qui nous a fait nous régaler de porc ayant cuit toute la nuit (douze heures qui l'ont rendu délicieusement fondant),


et "El Block" un nouvel hôtel de construction très moderne, tout en béton, évoquant un peu le Mucem par sa structure ajourée; la terrasse sur le toit accueille un bar, un jacuzzi, des lieux de repos et offre une vue complètement ouverte sur la mer et la campagne environnante.

   

De retour à la RozAvel nous sommes repartis contre le vent au moteur pour rejoindre l'entrée de Puerto Mosquito où nous avons mouillé pour attendre l'obscurité. Puis avant que la lune ne soit trop haute nous nous sommes glissés avec le kayak dans cette baie fermée  pour profiter de la bio-lumiescence qui fait la réputation de cet endroit (il n'existe que 5 baies bio-luminescentes au monde). Effectivement tous les mouvements dans l'eau provoquaient une lueur.