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Les flèches vers la gauche ou la droite permettent de naviguer d'un récit à l'autre. Carte de notre navigation en cours (2016/2017) Avertissement
: si parfois il vous semble que nous donnons trop de détails
Une belle journée de voile, mais la nuit approchant nous décidons d'aller nous abriter à Dieppe Bay à la pointe Nord de Saint Kitts. L'idée semblait bonne avec un mouillage bien abrité par le récif, mais les nuits tropicales tombent très vite et tout est noir quand nous approchons en nous basant sur le GPS et la cartographie électronique. Soudain l'arrière de la RozAvel se soulève et nous nous retrouvons pris dans de gros rouleaux. Demi-tour immédiat : nous repartons sains et saufs vers Statia dont l'approche est facile.
Samedi 31 décembre le jour se lève sur Statia (Saint Eustache), mais le soleil est remplacé par un bon crachin breton pour ce dernier jour de 2016. Disons-le : cette île n'a rien de charmant. Sa falaise noire sans quasiment de végétation, ses docks de bric et de broc..;Tout est gris et tristounet. Nous rejoignons la terre pour effectuer les formalités. Il n'y a pas beaucoup de passage dans cette petite île néerlandaise et il nous faut attendre que le seul officier d'immigration vienne spécialement pour nous de l'aéroport (un grand mot pour une petite piste recouverte d'herbes !). Ce jour est férié ici et le maître de port descend spécialement pour nous. Quand il découvre que nous n'avons pas d'US $ pour payer la taxe, il nous prend dans sa voiture et nous fait faire le tour de la ville avec arrêt chez les commerçants et devant l'unique distributeur. Merci à Andrea pour sa gentillesse et sa disponibilité. En fait Statia dont le paysage est gâché par un gros terminal pétrolier ne présente que peu d'intérêt. Il y a le volcan que Christian avait gravi lors de son passage précédent et quelques ruines de la richesse passée. Cette île était un port franc qui était devenu une plaque tournante du commerce entre les Antilles et l'Europe, mais elle a eu l'outrecuidance d'être la première à reconnaître l'indépendance des Etats Unis d'Amérique; en représailles, l'amiral britannique Rodney l'a complètement pillée en détruisant toutes les installations ... l'île ne s'est jamais remis de cette destruction.
La ville est située en haut des petites falaises qui dominent le port. Nous visitons les ruines de la plus ancienne synagogue du nouveau monde, d'une vieille église presbytairienne et du fort Orenjstat qui a été entièrement reconstruit. En bas il reste quelques traces des anciens quais et des docks. L'un d'entre eux a été joliment rénové par un club de plongée tenu par de sympathiques français. Il ne pleut plus quand nous quittons sans
regrets cette île pour rejoindre sa voisine Saba qui apparaît au loin
comme un volcan posé sur l'océan. C'est donc sur ce corps-mort au pied d'une
falaise un peu austère que nous allons passer notre réveillon très
solitaire en grillant nos poissons sur le barbecue. Nous en garderons
cependant un vrai souvenir. 1er janvier 2017 nous commençons cette nouvelle année en rejoignant la grève avec l'annexe que nous tirons contre la falaise avant de gravir les 900 marches de "the Ladder". Taillées dans le roc au début, elles finissent par s'aplatir en traversant la forêt tropicale avant de déboucher à "The Bottom", petit village-capitale de cette île. Nous
nous promenons au soleil dans les rues tranquilles bordées de jolies
maisons souvent peintes en blanc avec les encadrements
verts. Il y a trois églises (de trois religions différentes) où
l'on entends chanter en ce dimanche matin. Un seul établissement est
ouvert, nous y ferons escale pour le WiFi et le déjeuner (par
ailleurs excellent). Pour nous ouvrir l'appétit nous sommes tout
d'abord montés dans la forêt en direction du sommet, mais il y
avait encore 1050 marches pour le rejoindre et nous avons renoncé !
Les 1500 habitants sont
essentiellement des personnes âgées qui
donnent du travail aux services sociaux et servent de cobayes aux 300
étudiants de la faculté de médecine des Antilles Néerlandaises
(probablement les seuls jeunes sur l'île).
17h - Départ sous voiles
de Saba direction Virgin Gorda. Le vent est toujours
grand largue et la RozAvel trace sa route à plus de 7 noeuds. 2 janvier - A 3h15 du matin, les
îles vierges sont en vue.
Nous sommes allés trop vite ! Il faut ralentir autrement nous
arriverons
de nuit dans un lieu un peu délicat.
5h15 – passage
du
Round Rock. Pour arriver avec l’aube naissante nous laissons
fasseyer un
peu les voiles dans notre près serré vers un des endroits les plus
mythiques
des Vierges : les Baths, énormes
blocs de granit ronds
posés en désordre sur la grève, dans une eau émeraude. Je prends la
barre
pendant que Christian est à l’avant avec la gaffe pour attraper un des
corps
morts libre. Fatigue après une nuit en mer, un peu d’inattention…choc
frontal à
petite vitesse heureusement dans une grosse patate posée dans la zone
des 5
mètres. Je suis piteuse !
Formalités à
St Thomas Bay – 31
USD…en liquide svp car, malgré ce qui est affiché, ils ne disposent pas
du
terminal Carte bleue – auprès d’une
équipe immigration + douanes peu aimable
et courses alimentaires juste
au
bout du ponton de la marina. 3 janvier :
nous continuons vers le Nord. Mouillage en solitaire à Long
Bay et PMT sur les récifs de la côte nord de ce
mouillage.
Une grande baie presque fermée que nous explorons dans le sens contraire des aiguilles d’une montre au moteur, comme nous l’avions fait à Antigua dans Non Such Bay : Leverick Bay (le plus construit bien que très relatif), Gun Creek, Robins Bay (nous renonçons à mouiller là bien que l’endroit soit verdoyant et sans construction car nous ne serons pas au soleil couchant), passons au sud de Saba Rock – une île minuscule avec hôtel-restaurant qui ne laisse plus entrevoir la moindre parcelle de rocher - avant de poser notre ancre au nord-est de Pricky Pear Island, au calme. 4 janvier :
sortie de cette sorte de mer intérieure qu’est Gorda Sound par la passe
à
droite de Saba Rock puis
mouillage non pas à Eustasia Island, comme prévu, mais
juste un peu plus au nord, au
sud de Necker Island, dans une mer
émeraude. Juste un autre bateau qui lèvera l’ancre très vite. Cette
île,
privée, est
dotée de maisons en bois
grand luxe et d’un minuscule îlot blanc flanqué de…trois cocotiers en
plastique ! Nous le rejoignons et le foulons du pied
symboliquement. En nageant Christian tombe sur un drôle d'animal marin
: un magnifique drone s'est abîmé en mer; il est encore en parfait
état, nous n'avons hélas pas son pupitre de commande. Retour au
bateau : un barracuda de plus d’un mètre s’est mis à l’abri de notre
coque ! Nous longeons la côte sud
de Virgin Gorda pour rejoindre Cooper Island, avec une
mer assez
agitée et un bon force 4. Mouillage tardif (il fait nuit) au sud de Manchioneel Bay, assez près de Cistern
point, aucun corps mort n’étant disponible et la zone nord, plus
protégée de
cette petite baie, étant encombrée de plaisanciers ! Nuit très
agitée. Rafales
de sud, nous ne sommes pas loin du bateau sous notre vent qui, lui, est
sur
corps mort, Christian raccourcit la chaîne ; je ferai la veille de
3h à
5h30 dans le cockpit…
Départ à la voile pour Norman
Island, au sud-ouest de Cooper Island . Nous sommes
toujours dans les BVI…Nous longeons les
collines boisées et sauvages de Peter
Island. Arrêt obligatoire à Pelican
Island, un îlot et ses trois
compères : les Indian Rocks. Très
beau site de plongée, paraît-il. Tous
les corps morts sont occupés. Un se libère enfin. Christian prend sa
bouteille
et descend à 15m. L’eau est d’une limpidité extraordinaire : ainsi
j’ai vu
en même temps que Christian une énorme tortue posée tranquillement sur
le fond.
Puis, pour moi, joli PMT au milieu de coraux variés et très fournis,
dont
beaucoup ondulent sous l’effet du courant, dans quelques mètres d’eau
entre
Pelican et Indians.
15h - mouillage à Norman Island : the Bight. Cette fois-ci nous arrivons tôt, refroidis par l’expérience négative de la veille. 70 corps morts, 70 bateaux !! Heureusement Le lieu est superbe et la petite plage aussi avec ses deux restaurants côte à côte, en bois, juste jolis comme il faut pour fêter avec un jour d’avance mon anniversaire…. Chaque matin et chaque soir une grosse vedette fait le va et vient de Tortola pour amener les équipes et les victuailles.
Avant d’aller mettre les pieds sous la table, nous gravirons la colline : belle vue sur la baie de cette petite île inhabitée hormis les restaurants. Le 6 janvier à 11h : appareillage direction Tortola par le "Sir
Francis
Drake Channel".
Nous passons devant St John Island qui fait partie des Vierges
américaines avant de déborder la pointe sur de Tortola ( French
man's Cay, Soper's hole) puis de remonter sa côte Ouest au près
serré
vers Brewers bay où nous
mouillons.
Le 7
janvier nous quittons Tortola
pour rejoindre Jost Van Dyke
(la dernière île des BVI) par une petite traversée vent arrière. Nous
nous arrêtons derrière un îlot de sable pour un nouveau tour en kayak
et PMT. Puis nous descendons cette côte jusqu'à Great Harbour où nous prenons un corps mort et descendons à terre pour les formalités. Great Harbour n'est en fait qu'un charmant tout petit village avec une piste sableuse en bord de plage, un poste de police et quelques restaurant abrités par les cocotiers. Nous nous attablons à Foxy's qui accueille les navigateurs depuis des décennies et laisse son WiFi en accès libre. Les tables sont recouvertes par de vieilles cartes marines incrustées sous le vernis et les poutres des paillottes couvertes de cartes de visites du monde entier. Ils organisent des buffets musicaux conviviaux, mais il faudrait dîner à 18heures et cette heure précoce nous incite à rester à bord. En passant à la boulangerie, la petite fille de 16 mois semble adopter Christian, part avec lui et ne veut plus le quitter !
Le 8 janvier, nous quittons cette baie pour un petit arrêt à White Bay, jolie plage avec de sympathiques établissements offrant de jolis bungalos et des tentes sous les palmiers en bord de plage. Nous reprenons la passe entre les cayes et
quittons les BVI en direction de
Porto Rico et de ses îles.
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