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Décembre 2016. Petite-Terre, Antigua et Barbuda

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Carte de notre navigation en cours (2016/2017)

Une nuit à Saint François :

Le mardi 20 décembre direction St François sur Grande –Terre de Guadeloupe. Passe très houleuse et étroite. Joli mouillage. Le lendemain départ vers Petite-Terre dont j’ai découvert l’existence au gré de mes lectures, à 10 Mn à l’Est. Une minuscule dépendance de la Guadeloupe : deux petites îles inhabitées orientées Ouest-Est avec un lagon entre les deux, protégé des vagues par un récif au nord-est. Corps-mort et courant violent.

     

Une réserve naturelle sous l’égide du Conservatoire du Littoral, un  petit paradis : un beau phare, des plages ourlées de sable blanc, des iguanes et, dans l’eau, raies, tortues, des langoustes  royales, et des myriades de poissons dont des bancs d’une dizaine d’énormes poissons de 80 cm de long ayant une forme de daurade (sérioles ?). Mais la « spécialité » de ce lieu ce sont les bébés requins-citron. J’en ai aperçu un en plein jour mais plusieurs (entre 70cm et un mètre) le long de notre voilier, la nuit, attirés par la lumière, leurs yeux brillant comme des diamants, nageant vigoureusement contre le courant. Impressionnant.
Le meilleur endroit pour voir le maximum de toute cette faune sous l’eau en PMT, dans moins de trois mètres de fond ? Voir nos bons plans.

Nous avons suivi, sous une pluie continue, le sentier jalonné de 10 panneaux explicatifs très bien faits. Une deuxième nuit là puis nous partons vers Antigua par la côte au vent en commençant par doubler la Pointe des Châteaux puis, dans une mer dure et formée, durant 5 heures nous longeons l’interminable côte de la Guadeloupe. 64,3Mn plus tard nous arrivons de nuit à Freeman Bay, l'anse à l'entrée du fameux repaire de Nelson dont le nom officiel est…English Harbour. Sur babord, dans l’anse suivante, d’immenses mats illuminés de bas en haut ! Fond foireux, rafales…nous remouillerons 2 fois !

      

Joli mouillage néanmoins bordé d’une plage avec cocotiers et des habitations haut de gamme avec varangue dispersés sur la plage et dans la colline. Formalités un peu longue au Nelson‘s Dockyard (Unesco World Heritage site), bel ensemble en pierre très restauré, très british et plutôt « chic ». Sur le quai c’est encore plus luxueux qu’à St Tropez ! D’immenses voiliers dans un état parfait, certains modernes, d’autres anciens.

Durant les formalités, devant nous, un navigateur enregistre son voilier : il déclare 26 membres d’équipage et…un passager !!!

Nous sommes le 24 décembre et nous préférons rejoindre un lieu qui nous ressemble plus. Une crique sauvage. Green Island dans la Non Such Bay sur la côte au vent semble idéale. Route au moteur dans une mer agitée, vent dans le nez. L’annexe manque de se décrocher du portique !


Réveillon de Noël :
Trois mini-plages de sable blanc, un corps mort et deux autres voiliers. Foie gras et bougie !
Le lendemain un essai de balade en zodiac tombera à l’eau en raison d'une panne de moteur. Je traverse l’île en maillot pour examiner le mouillage au nord. Il est moins beau et plus exposé : quelques kite-surf. Je hèle une annexe et Capt’ain Tophe (Christophe), skipper d’un catamaran-charter, me ramène au bateau car la nuit tombe.
Et pendant ce temps Christian démonte et nettoie les carburateurs des deux moteurs hors-bord ... qui sont son cauchemar !

Au corps-mort enfin une pêche réussie :
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Lundi 26 décembre : nous faisons le tour de Non Such Bay au moteur (quelques jolis coins) puis continuons vers le Nord. Direction Great Bird Island, dans une autre grande baie. Un long détour est nécessaire pour y accéder. Il faut passer par la passe de Parham et longer Crabbs' peninsula où la précédente Roz Avel avait hiverné dans sa fosse.

Deux catamarans (Nautitech 44 – « Tao »- et 47) sont sur place ainsi qu’un vieux mono-coque. Philippe et Nathalie de Tao viennent nous voir avec leur annexe et nous proposent de venir ce soir à leur bord avec la petite famille du Nautitech 47 : Magali, Grégoire et leurs deux fils de 4 et 6 ans, Loïc et Robin.
Philippe et Nathalie vivent depuis 6 ans sur mer, sont allés jusqu’en Polynésie avec leur premier bateau - un mono-coque - l’ont vendu là-bas pour acheter plus de confort et d’espace. Une belle occasion trouvée en Grèce !
Magali et Grégoire, la trentaine, tentent un changement de vie durant 8 mois : location de ce cata à un particulier du Marin durant 7 mois suivi d’un mois de camping-car aux USA. Nathalie a glissé que ses enfants étaient dans une école Montessori mais je n’ai pas eu l’occasion, hélas, de lui demander les raisons de ce choix.

Mardi 27 : départ vers Barbuda, une île plate,  sauvage, plutôt sèche et non fertile, dont les habitants ont refusé un développement touristique trop important. Vendue par l’Angleterre, au milieu du 17°siècle, à un certain Codrington  qui y a fait de l’élevage mais surtout y a parqué des esclaves pour les revendre aux îles qui en avaient besoin pour cultiver canne à sucre, coton….
Sur la route nous vérifions que les gros poissons aiment bien les leurres de notre ligne de traine : d'ailleurs ils les mangent volontier, en coupant même le petit câble inox pour tout emporter ...
Spanish Point, un immense arc de cercle d’eau turquoise tout au sud de cette île, à l’abri des vagues (mais pas du vent) derrière une belle barrière de corail : nous slalomons avant de mouiller entre les petits récifs de coraux qui se détachent parfaitement sur cette eau céladon tant le sable qui tapisse le fond  est blanc. Un petit avant-gout de la Nouvelle-Calédonie ?

 

Juste 3 ou 4 baraques de planches tout le long de l’immense plage sans cocotiers avec une flore qui ressemble à du maquis. Nous ne sommes que deux ou trois voiliers très éloignés les uns des autres.
Agréable PMT sur les patates de corail. De vrais jardins de coraux dans tous les tons de bruns, jaune, moutarde, ocre, de toutes les formes – branchus, gorgones parme, cheminée, cerveau…- des vrais arbustes aux branches entrelacées à travers lesquels les poissons – nombreux - se faufilent ou se cachent.

   

Le lendemain nous rejoignons la plage avec l’annexe. Par le sentier plat en sable au milieu d’une végétation maigrelette – je rêvais de ne trouver que des sentiers de ce type à Marie-Galante- petite incursion vers la côte au nord, déchiquetée.

Puis longue marche vers Cocoa Point et son « Resort » de luxe avec plage de rêve et aéroport privé. Sentier toujours parfaitement plat. Deux rencontres : des ânes sauvages et Ina qui, après un rapide coup de fil à son ami pêcheur, nous promet des langoustes pour le lendemain suite à notre demande.  Nous n’en verrons jamais la queue !

De l'autre côté de Cocoa Point se trouve le mouillage habituel de tous les bateaux devant une longue plage de sable de près de 12 kms.

Pour faire les formalités de sortie une fois à Barbuda,  pas de choix : il faut se rendre à l’unique village de l’île, Corington. Deux possibilités : prendre un taxi ou…mouiller à la hauteur du village en question, prendre l’annexe, traverser l’isthme de sable qui sépare la mer du lac au bord duquel se trouve le village en portant l’annexe, puis traverser le lac jusqu’à Corington et, enfin, arriver avant que les bureaux ne ferment. C’est évidemment la 2ème solution que nous choisissons, beaucoup plus amusante et beaucoup plus risquée ! Toute cette aventure prend du temps et nous arrivons à l'heure où les bureaux sont fermés. Tout s’est bien passé grâce à une rencontre formidable : Neil, un grand gaillard, qui nous a pris dans sa voiture pour courir derrière la douane et l’immigration à travers tout le village en téléphonant partout pour que les fonctionnaires reviennent à leur poste. Deux minuscules bureaux à 2 kms l’un de l’autre (cela aurait été si bien qu’ils soient réunis dans un seul) et dont les dignes employés s’étaient envolés avant 16h. Dans ce minuscule village de Corington tout le monde se connaît…Heureusement. Pour le remercier je trouve une solution : lui acheter du poisson.
Neil, conducteur de gros engins de chantier, a une maison joliment peinte, une grosse barque à moteur et…deux enfants. Il est grand père, mais accueillera d’autres enfants si le hasard le veut…Plus jeune il vivait à Antigua mais à Barbuda il a trouvé du travail, une femme et est ravi de s’être installé ici : il n’y a pas de crime contrairement à Antigua me dira-t-il…


Retour à la RozAvel en retraversant le lagon et en reportant l'annexe puis dodo au calme et pour la première fois depuis un mois sans vent !

Vendredi 30 décembre : départ sous voiles vers Statia (Saint Eustache)



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