VOYAGES DE LA "ROZAVEL" - E-MAIL: christian.mallemont@wanadoo.fr
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Décembre 2016. Les Saintes, Marie Galante

Les flèches vers la gauche ou la droite permettent de naviguer d'un récit à l'autre.

Carte de notre navigation en cours (2016/2017)

Le samedi 10 décembre, après trois heures de traversée depuis la Dominique, nous avons rejoint l'archipel des Saintes sous un grain pendant lequel nous avons affalé la grand voile par prudence. Le soleil se couchait et il était trop tard pour atteindre de jour le mouillage peinard de l'Anse Fideling, sur Terre-de-Bas. Le vent faiblissait, nous décidons donc de mouiller sous le vent d'une île déserte de cet archipel  :  grand Ilet. Mouillage indiqué sur la carte Navionix...à 30 m de la berge et 100 m de rochers menaçants.

  
Mais le vent a tourné au nord et a beaucoup forci : il est monté à F6 avec de fréquentes et fortes rafales. Heureusement que le mouillage était de qualité car notre nuit ne fut ni sereine ni calme ! Nous avions posé la Spade par 5 mètres de fond, avec 25 mètres de chaîne et, Christian y tient beaucoup, les10 mètres de cordage élastique qui absorbent les à-coups ...

Le jour levé, nous avons coordonné notre manoeuvre entre la barre, le moteur, le guindeau, le petit bout de toile prêt à être déroulé ...et tout s'est parfaitement passé. Nous avons quitté ce (joli) piège pour rejoindre l'anse Fideling à Terre-de-Bas.

Une baie superbe et calme où nous profiterons de beaux fonds coralliens (rive Nord en allant jusqu'à la pointe Est). Balade -une sacrée grimpette -  avant le coucher du soleil  jusqu'au belvédère au-dessus de l'anse Fideling. Panorama exceptionnel sur l'ensemble de l'archipel des Saintes.

On aperçoit la RozAvel (celui sur la droite) quasiment seule dans l'anse Fideling de Terre-de-Bas. Au fond : Terre-de-Haut.

Maisons très colorées

La plage de Grand Anse à Terre-de-Bas

Lundi 12 décembre nous rejoignons le mouillage sous le Pain de Sucre que nous avions adoré en janvier 2015.
Les coraux sont moins riches et diversifiés que ceux de Terre-de-Bas, mais, en revanche, nous voyons nettement plus de poissons.
Le chemin est assez long jusqu'au bourg, les cotes sont raides mais la vue sur la baie est magnifique.


Nous avons dîné le premier soir au restaurant "La fringale" qui nous a un peu déçus. Le second nous avons été invité à une "spaghetti party" par Gilles, l'ami de François Mathie qui vit ici depuis 32 ans, sur le chemin qui monte au Fort Napoléon...que nous n'avons toujours pas visité ! Auparavant, nous étions allés revoir la superbe plage de Pompierre, ses alignements de cocotiers et sa petite baie fermée par deux îlets.


Mercredi matin Christian a testé avec succès le cabinet dentaire puis nous avons levé les voiles pour remonter au vent vers Marie-Galante, qui, comme les Saintes, est une "dépendance" de la Guadeloupe. 
Arrvée 4 heures plus tard après trois long bords de près.
Nous mouillons devant une jolie plage au sud de Saint-Louis. Mouillage de très bonne tenue et parfaitement calme, en compagnie de deux gros catamarans de location.


Jeudi nous rejoignons la petite ville de Saint-Louis pour louer une voiture. Délestés de seulement 35 euros et sans avoir à donner de caution nous avons troqué la barre pour le volant.
Cette petite île ronde de 35 kms de diamètre est moins plate que son apparence - on l'appelle la galette - et nous étions bien contents d'avoir un moteur sous le capot ... avec des pédales nous n'aurions pas vu grand chose.


Visite dans le sens des aiguilles d'une montre. Belles plages au-dessus de Saint-Louis : anse Mays, anse Canot, plage du Vieux Fort.


Arche au-dessus des flots : Gueule Grand gouffre. Zut on rate la chapelle Ste Thérèse. Juste avant Tacy nous partons sur un chemin de terre et découvrons un premier moulin encadré de trois immenses cocotiers : moulin Desruisseaux.


Il y a eu jusqu'à 105 moulins sur l'ïle, témoins d'une grande activité de distillerie au 19° siècle. Mus d'abord par la force animale, puis par le vent et enfin par la vapeur. Certains sont remis en valeur, mais d'autres, abandonnés, récèlent des trésors mécaniques au milieu des herbes folles. Le mieux restauré et le plus entier (avec ses ailes) : le moulin de Bézard, tout près de Tacy. 


Arrêt déjeuner à Capesterre, village prolongé par une belle plage de sable blanc et cocotiers. Paysages de cannes et de grandes étendues vertes avec des vaches qui paissent tranquillement...Etonnant sous ces latitudes.


Visite de la belle Habitation Murat-Trianon. Un ensemble bien restauré avec un moulin, les murs de la distillerie, les magasins, les écuries et le "château" transformé un intéressant "éco-musée", joliment présenté. Vaut le détour.


Il reste trois distilleries en activité...et une sucrerie.


Depuis 20 ans que Jean Charrin l'a initié au rhum du Père Labat, Christian rêvait de visiter sa distillerie, du drôle de nom de "Poisson" ...C'est chose faite et il a eu beaucoup de plaisir à admirer tous ses mécanismes et les magnifiques colonnes de distillation en cuivre d'époque.
Chance inouïe : la campagne, après l'arrêt saisonnier de 5 mois, a redémarré aujourd'hui !
La conception d'un rhum de qualité est un art qui se moque des "process industriels" ... et la distillerie Poisson qui confectionne le Père Labat en est un bon exemple. Bon an, mal an il sort de l'alambic 250.000 litres de rhum à 73° qui, coupés, rempliront 850.000 bouteilles par an.
Le vieux rhum est vieilli dans des fûts de chêne rachetés aux USA où ils ont contenu du bourbon, donnant ainsi un parfum très apprécié des connaisseurs. La distillerie a cessé son activité "sucrerie" mais il reste les belles cuves rondes dans lesquelles elle faisait chauffer la bagasse....
 
Impossible de remplir directement les réservoirs de la RozAvel, mais nous avons quand même fait quelques provisions ...


Vendredi 16 décembre : après deux mouillages rapides devant les magnifiques plages de sable blond (Anse Canot au Nord de Saint Louis), nous quittons à regret Marie-Galante car nous devons être à Pointe-à-Pitre dès ce samedi pour…travaux complémentaires.
Après un long bord de travers nous arrivons à la Marina de Bas-du-Fort à Pointe-à-Pitre.

Trois jours sur le quai n°6, dénommé Michel Malinovsky, où se trouve aussi…Valinouk jusqu’au retour de son propriétaire mi-janvier.
Cette marina est dédiée à la Route du Rhum. Chaque gagnant, depuis la 1ère édition, a sa photo reproduite en grand sur les murs de la Capitainerie avec la durée de sa traversée. En 1978, Mike Birch : 23 jours, en 2014 Loïc Peron: 7 jours ! En 1990, le vainqueur s’appelait…Florence Arthaud.

Nous avions rendez-vous le samedi matin avec Stéphane de chez Waypoint  qui nous a fourni un nouveau compas pour le pilote ... et tout marche bien :-)
Nous en profitons pour faire une série de petites réparations dont le recollage du fond de l'annexe qui commençait à ressembler à une baignoire.
De toutes façons il y a un petit coup de vent en cours et nous attendons mardi pour repartir au près serré vers de nouvelles aventures ...


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