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Les flèches vers la gauche ou la droite
permettent de naviguer d'un récit à l'autre. Vestiges mayas – villes
coloniales – ports et villages 1ère
partie 27 janvier 2016 : nous laissons La
RozAvel à Clarkes Court, chantier du
sud de l’île de Grenade, bien droite sur ses deux quilles après avoir
passé
trois semaines à son bord : deux semaines au quai de la marina du Phare Bleu, belle marina tenue
remarquablement par des Suisses-Allemands et une semaine sur ce
chantier.
N’ayant pas trouvé de solution pour réparer rapidement le moteur (qui
avait
très bien fonctionné pourtant en décembre 2014 et janvier 2015), nous
avons
changé notre fusil d’épaule. Adieu – momentanément ! – l’arc
antillais et
les rives du Rio Dulce au Guatemala et vive le Yucatan ! Valladolid, 23h : premier hôtel
trouvé à l’entrée de la ville. Désert, tout
neuf, sans âme et luxueux. Une immense chambre à deux grands lits
donnant sur
le jardin. Après un petit-déjeuner minable, nous partons découvrir la
ville.
Cap au Nord, vers Rio
Lagartos.
Arrêt-visite extraordinaire dans notre premier site Maya : Ek Balam (= jaguar noir). Nous sommes
quasiment seuls car il est déjà tard.
Une pyramide de 27m avec, à mi-chemin du
sommet, des sculptures superbes protégées par de charmants toits en
palmes
tressées. Il semble qu’elles aient été découvertes récemment (saison
des
fouilles 1998-2000). Nous grimpons à toute vitesse jusqu’en haut car le
garde
veut fermer. Là-haut : extase. Des arbres à perte de vue, quelques
vestiges
mayas qui en dépassent et…rien d’autre.
Il fait nuit quand nous
arrivons dans le petit village de Rio
Lagartos,
envahi
de barques et de pélicans ! Nous longeons le bord de la lagune.
Petit
hôtel simple donnant directement sur la lagune : « Punta
Ponto » ( 500 pesos avec
petit-déjeuner simple soit 12 euros ). Grande chambre en rdc avec deux
lits, juste
derrière l’accueil.
Direction : Chichen Itza, la
mecque des sites mayas fondée au VI ème siècle, avec
arrêt pique-nique sur
la place de Tizimin où nous admirons
les triporteurs-taxis « bricolés »! A Chichen Itza,
ambiance strictement opposée à celle d’El Bakam.
Entrée-billets-boutique-restaurant gigantesque,
marchands du temple, étals à babioles et
touristes à gogo
dès 11h du matin. Les monuments Maya sont magnifiques mais il est hélas
interdit de grimper au sommet de « El Castillo », pyramide
dédiée à
Quetzalcoatl et haute de 30m. Composée de neuf terrasses et de quatre
escaliers
de 91 marches chacun. Ce qui fait 364 marches, plus celle de l’entrée
du temple
soit…365, la durée d’une année solaire. A l’intérieur de cette pyramide
il a
été trouvé un sanctuaire avec un chacmool
et, dans une autre salle, un trône en pierre
avec un jaguar à gueule ouverte peint en rouge et incrusté de jade. Autre aspect de Chichen
Itza, du
temps de sa magnifiquence : les sacrifices humains, dédiés aux
Dieux et
réalisés d’un commun accord par les prêtres et les guerriers. Les
fouilles au
fond des cénotes réalisées dès 1839/1840 par
Benjamin Norman et John Lloyd Stephens ont confirmé
les écrits de
Diego de Landa (« Relacion de las cosas de Yucatan »), cet
évangélisateur-assassin et destructeur des « livres » maya
qui,
paradoxalement, laissa des écrits très précieux pour bien comprendre
cette
civilisation. En fait l’objectif majeur des guerres entre Cités mayas
était de
capturer des hommes qui serviraient de victimes cérémonielles !!
Les
sacrifiés étaient jetés vivants dans les cénotes… Autres monuments superbes
de
Chichen Itza : le groupe des mille colonnes, Le jeu de balle, le
quadrilatère des Nonnes, le circulaire El Caracol (= l’escargot), Observatoire astronomique qui doit son nom à son
escalier en spirale. L’afflux des touristes à Chichen Itza (jusqu’à 8000 visiteurs par jour !), cet afflux que l’on ne retrouve nulle part ailleurs, s’explique par sa proximité avec Cancun. En une seule journée, les Américains friands de ce lieu de vacances bon marché et si proche de chez eux, peuvent venir goûter rapidement à la culture maya.
Prochaine étape : Izamal, la ville jaune, si
incroyablement homogène et si bien restaurée (en réalité ce sont
souvent
uniquement les façades qui le sont). Notre guide Gallimard
décrète : « C’est la plus
belle ville coloniale du Yucatan ». En 1533, l’espagnol Diego di Landa fit détruire le temple maya
dédié au Dieu de la pluie et y édifia à la place un immense
couvent franciscain: Saint Antoine de Padoue. Esplanade de gazon
entourée d’arcades. Beau fronton-arc de
triomphe. L’église
est sobre.
Puis Merida, fondée le 6 janvier 1542 par Francisco de Montejo. Nous y resterons deux nuits. C’est la plus grande ville du Yucatan (hormis Cancun que nous traverserons à la fin et dont nous ferons juste le tour). Voitures et embouteillages. Mais le centre est très vivant. Sur la belle place principale (Plaza Mayor), il y a presque tous les soirs de la musique. Là c’est la police nationale qui joue et chante avec enthousiasme… en uniforme et même avec casquette sur la tête ! Nous avons opté pour une chambre d’hôtes très « routarde ».
Visite de la belle Casa Montejo, danses locales en très beaux costumes sur la Plaza de la Independencia, peintures passionnantes dans le Palais du Gouverneur racontant la guerre des Castes et certaines atrocités de la colonisation. Et notamment la destruction par le feu de la plupart des écrits mayas (les codex) et l’exécution en 1761 de Jacinto Canek, leader d’une rébellion maya.
Nous arpentons à pied les rues et les places : Santa Lucia…et jusqu’à Santa Ana, tout au nord, beaucoup plus calme. Le Paseo de Montejo est une grande voie arborée bordée de belles maisons, très calme, sans activité ni commerces : une zone résidentielle avec quelques ambassades et autres institutions, haut de gamm . Au déjeuner, nous quittons la table d’un café-restaurant soi-disant chic et en fait cher et présomptueux pour un restaurant que nous vous recommandons hautement : le Coyote Maya. Son patron est adorable, le service soigné, la terrasse à l’abri de la rue charmante et la nourriture…délicieuse et plus qu’abordable (nous avons pris le menu).
Nous délaisserons le Gran Museo del Mundo Maya, un peu par
flemme et aussi parce que nous avions envie de rester en contact avec
les
Mexicains dans la rue plutôt que de nous enfermer. Bien nous en a
pris : le musée de Palenque que nous avons
découvert plus tard, passionnant et très bien présenté, nous
enchanta ! Nous vous donnons aussi
les
coordonnées de notre premier « Hostel » à Mérida.
Attention :
réservé uniquement aux routards qui recherchent une ambiance locale et
sympathique et qui acceptent le peu de confort et la …saleté : Hostel La Casa del Tio Rafa www.hostellacasadeltiorafa.com.
Hall avec
canapés disparates, chambre avec « salle de douche » très
colorée,
cuisine commune où les assiettes sales s’entassent. Nous y avons fait
d’amusantes rencontres – dont un français qui travaillait là, des babacools-intellos-soixantenaires
allemands…mais, pour la deuxième nuit, nous sommes allés ailleurs. Plus
propre
mais sans charme. Nous continuons plein
Ouest vers Celestun, sur le Golfe du Mexique. Un
village au bord d’une lagune que nous avons bien aimé. Il faut juste
fuir la
plage du village envahi de petits restaurants et bars à touristes. A
l’arrière
une place écrasée de chaleur sans charme mais avec un marché local tout
simple
et un petit restaurant tout aussi simple
mais très bon : Nitche-Ha. Nous dormirons à l’hôtel
Manglarès un peu éloigné du centre, dont les petites
maisons individuelles sont directement sur la plage. Cet hôtel a dû
être
magnifique. Le propriétaire est parti investir à Cuba laissant le soin
à ses
employés de faire survivre le lieu. La piscine, le bar sont quasiment à
l’abandon. Seule notre habitation a conservé sa superbe !
Direction sud-ouest :
Oxkintok, Uxmal, Kabah, Labna, quatre
sites mayas. Les petites routes de
presque tout le Yucatan sont droites et plates mais parfois criblées de
trous
et traversées de nombreux – et exaspérants- ralentisseurs aux abords de
chaque
village. Nous ne verrons apparaître les premières collines qu’une
centaine de
kilomètres avant Palenque, tout au sud donc. Après avoir vu le bel arc
de
triomphe d’Oxkintok, nous cherchons
un gîte car il se fait tard. Nous dépassons le site d’Uxmal pour en
trouver un
et tombons sur une superbe chambre d’hôtes, dans un magnifique jardin
tropical : « Flycatcher
Inn » dans le village de Santa Elena. La gérante – Rosa
Alvarado – est
charmante et nous installe dans la chambre d’angle, tout au bout de la
maison.
Nos grandes fenêtres donnent sur le jardin, la décoration est raffinée,
et tout
est impeccable. Un rêve. Nous partons dans la nuit explorer le
village quasi
désert : une grande église et un restaurant où la patronne qui allait
fermer
remet son tablier pour nous faire un petit dîner ! C’est vraiment
gentil ! Après un petit déjeuner
délicieux
sur la varangue, en avant pour Uxmal. |
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