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Janvier 2016: de
Grenade à ... Cancun !
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Les flèches vers la gauche ou la droite
permettent de naviguer d'un récit à l'autre.
Cette page est mise à
jour régulièrement par Christian et Laurence, en fonction des
connexions ...
- 5 janvier 2016
: Orly - Pointe à Pitre puis Pointe à Pitre - Barbade - Grenade avec la
LIAT, toujours en retard :-)
Nous avons fait la connaissance d'Erwan dont le voilier (un First class
J12) l'attend à terre à Clarkes
Court Marina. Nous avons fait taxi commun avant de retrouver la
RozAvel au ponton de la Marina du Phare Bleu.

- 6 janvier : dîner
d'anniversaire pour Laurence qui souffle ses bougies avec un masque à
sa vue, cadeau de Christian !

Nettoyage et préparation du bateau.
Le technicien pour le moteur a promis de venir samedi 9 janvier...
La vie sur un bateau
n'est jamais un long fleuve tranquille !
En attendant ( quoi ? un miracle ???), nous ne
pouvons naviguer que sur notre petite annexe :-(
Le technicien (Terry) est finalement venu à
bord. L'échange de la carte électronique n'a pas résolu la panne et
nous sommes toujours en attente d'une solution.
- 15 janvier : Loin
des soucis techniques du bateau, nous avons parcouru toute la côte
occidentale de l'île.
Après un départ à pied nous avons été pris en stop jusqu'à "Grand Anse", au sud de la capitale, St
Georges. La voiture a été louée par un couple d'Anglais venus
rendre visite à leur fils qui effectue ses études de médecine à l'université de St Georges.
Cette université, semble-t-il réputée, accueille plusieurs milliers
d'étudiants venant à 70% des USA, à 10% du Canada, à 5% des îles des
Caraïbes, les 15 derniers % venant du reste du monde. Mer, soleil
et..., pour les Nord-Américains et les Bristish, études nettement moins
chères que dans leur pays !
Les professeurs, essentiellement américains, sont attirés,
eux, par des revenus non imposables et, bien entendu, comme les
étudiants, par un cadre de vie agréable.
Equivalence des diplômes ? Là ce n'est pas sûr car cet étudiant
anglais, entré avec un Bachelor (en gros Bac +2), obiendra son diplôme
de médecine en...quatre ans. Mais, pour exercer dans son pays
d'origine, il devra, nous a précisé sa mère, passer un examen...
Grand Anse est une
longue et belle plage bordée de cocotiers mais envahie par tout ce que
nous n'aimons pas : parasols et chaises-longues en pagaille,
constructions sans intérêt et activités stupides et bruyantes (canapés
gonflables tirés par des canots à moteur, jet-ski avec les chaussures
propulsées permettant de s'élever en l'air ...).
Nous avons ensuite réussi à nous asseoir sur les deux sièges avant d'un
bus local (le n°5 > information pour nos amis navigateurs) qui
a remonté la côte ouest. En attendant qu'il se remplisse - cela a bien
duré 40 minutes - Laurence a, bien entendu, interviewé le chauffeur (
voir encadré à venir : "Le prix des choses et la vie quotidienne à
Grenade").

Le bus longe de près la côte Ouest qui n'a rien d'époustouflant sauf
quelques belles échappées sur la mer et la traversée de villages sans
touristes tels Gouyave et Victoria...Le chauffeur habitant à Victoria a
décidé de nous laisser à la sortie de ce village. Nous nous apercevrons
ensuite que nous aurions pu aller plus loin. Aucune importance, au
contraire : nous marchons le long de la mer vers le Nord, et croisons :
- des adolecents sortant de l'école avec des
uniformes impeccables ( cravatte pour les filles et les garçons
!),
- des "anciens" assis sur les marches de leur masure avec
qui Laurence échange sur les légumes et les fruits qui poussent dans
leur "jardin",
- un rasta qui s'est construit une "bicoque" sur pilotis
avec vue imprenable sur la mer toute proche et qui nous félicite de
marcher

Arrivée, toujours à pied, à Duquesne
Bay : très petit village de pêcheurs et plage de sable noir
avec cocotiers et barques colorées.

Stop à un bar pour boire...de l'eau. Et c'est reparti : Laurence
discute avec Sheena qui tient le bar aux côtés de sa maman. Elle a une
petite fille de deux ans et est déjà allée plusieurs fois à New-York !
Elle a des cousins là bas (tiens, comme le chauffeur du bus)...
Aime-t-elle NY? Elle ne souhaiterait pas y vivre mais y va pour voir sa
famille et pour...le shopping ! Le chauffeur du bus avait eu une
réaction un peu similaire : je préfère 100 fois vivre à Grenade, nous a
-t-il dit. Plus de liberté ici, et moins de harcèlement.
Retour par le bus et achats de légumes dans les échoppes près du
terminal des bus de St Georges. Nous regardons avec effarement le grand
bateau de croisières, avec ses cages à lapin, se détacher du quai alors
qu'arrive un superbe quatre mâts qui vient de rentrer ses voiles. Quel
contraste !
Soirée musique "maison" à la Marina, comme tous les vendredi soir :
Dieter, propriétaire de la Marina et passionné de musique, a monté un
petit groupe avec deux filles de son personnel - dont Sabrina,
chanteuse - et un batteur extérieur. Fin de soirée avec les deux
navigateurs suisse-allemands de "Bona Dea". Une construction amateur en
acier de 12m qui a plutôt fière allure (plan Van der Stad). Il vaut
mieux car le "Bona Dea" est leur maison depuis trois ans et demi, ils
n'ont plus rien d'autre en Suisse...

- 16 janvier
: encore une journée à attendre en vain Terry le technicien. Nous avons
emprunté un petit catamaran de plage à la Marina et nous avons fait un
tour vers le large en passant par une jolie plage déserte isolée.
Au coucher du soleil nous avons rejoint la Marina Whisper Cove avec
l'annexe.
Cette minuscule Marina, tenue par
des Québecois, est un haut lieu de retrouvailles des nombreux
navigateurs de ce pays . Rencontre furtive avec la propriétaire,
Marie-France, son mari qui tient la mini-boutique, Gilles, et le
boucher qui fait des préparations maison avec de la viande venue "
uniquement des Caraïbes". Encore peu d'ambiance car il est tôt
(17h30)...
Sur le retour à la nuit tombée nous avons entrevu les préparatifs d'une
fête sur Calivigny Island, l'île des milliardaires. Feu d'artifice
digne d'une petite municipalité française un 14 juillet !
Laurence a fait son enquête :
CALIVIGNY
Island : elle est là sous nos yeux tous les matins, verdoyante
certes mais…insolite
et presque extravagante avec ses constructions luxueuses en bois de
type…
indonésien ( !!) et son immense ketch rutilant couvert de diodes
dès que
le soleil disparaît.
C’est l’histoire d’une île privée posée à moins
de 300m d’une autre île, connue celle-là
puisqu’il s’agit de l’île
de Grenade au nord du Vénézuela,..
CALIVIGNY Island a été achetée par un Français, Georges Cohen, qui
a fait
fortune dans le secteur de l’informatique. Sans diplôme, il a, peu à
peu, gravi les échelons de Cap
Gemini-Sogeti jusqu’à sa
direction générale, puis a créé sa propre société, Transactiel, qu’il a
revendue à son ancien employeur. Résultat : 11ème
fortune de
France.
Sur cette
île, Georges Cohen et sa femme ont dépensé sans compter : 100
millions
d’euros paraît-il. Alors, bien sûr, il y a beaucoup de luxe que je
dirai
ostentatoire – j’ai vu par hasard un reportage sur Thalassa il y a
quelques
mois – mais ce Georges Cohen a aussi replanté beaucoup d’arbres, créé
un jardin
potager exceptionnel… et il fait vivre, au
quotidien, 120 Grenadiens. La question est : toutes ces
villas-appartements, ce voilier d’un luxe inouï, qui s’en sert et
comment ?
Ce lieu vit-il vraiment ? Ou n’est-ce plus qu’un palais
désert ?
D’ici, de
notre petit voilier de 13m, ancré dans cette jolie
et minuscule baie de la Marina « Le
Phare bleu » en attendant quelques réparations indispensables à
notre
voyage vers Cuba, je me pose la question car je ne vois personne sur la
plage,
personne sur le bateau. Une seule façon d’y répondre sans se baser sur
des
« on-dit » ou des impressions visuelles. Tenter de la visiter…
Ah
j’oubliais : il est possible de louer toute l’île. Pour une nuit
la
facture s’élève à 120 000 € écrit, sans complexe, la brochure de
l'Office du toutisme

- 17 janvier
: pour égayer cette journée, nous sommes allés explorer les deux
baies voisines à bord du petit catamaran de la Marina. Un stop pour
visiter le récif en PMT après avoir amarré le cata à une bouée.
Sans intérêt hélas. Magnifique coucher de
soleil à l'Ouest quasi simultané avec plusieurs arc en ciels sous des
grains à l'Est. L'appareil photo étanche nous a manqué pour vous faire
profiter des couleurs magnifiques. L'alizé s'est couché avec le soleil
et c'est à la nuit noire que nous avons rejoint la plage en profitant
de la moindre risée.
- Beaucoup de choses à raconter et de photos à publier ...
Nous allons tout remplir petit à petit.
- 25 janvier : en
une semaine beaucoup de choses ont évolué. Nous avons commencé par
larguer les amarres du ponton de la marina du Phare Bleu, et aidés par
deux annexes nous avons pris la passe de sortie, déroulé le génois,
fait le tour de Calivigny Island et nous sommes rentrés dans la baie de
Clarkes Court au fond de laquelle un chantier est équipé du plus gros
travelift de cette partie du monde : 245 tonnes de puissance pour
soulever notre tout petit cotre dont ils ont estimé le poids à 19,4
tonnes.
Nettoyer la coque n'a pas été une mince affaire : nous avons même vu un
petit poulpe ramper sur le béton pour rejoindre la mer (nous l'avons
d'ailleurs aidé). Nous n'avions jamais vu autant de vie sur la coque et
il reste encore des bases de coquillages bien fixées.
Ce nouveau chantier va faire une saine concurrence aux deux autres de
l'île, et particulièrement à Grenada Marine dont nous avons l'intention
de dévoiler les nombreuses malversations.
En sus du non-fonctionnement du moteur, cette mise à terre a permis de
voir qu'un des arbres d'hélices était grippé : la coupe est pleine et
Christian a décidé d'effectuer sa REVOLUTION CULTURELLE



- Nous allons sortir du bateau le générateur et toute
l'installation de
propulsion électrique pour remplacer par un moteur diesel simple avec
une hélice centrale sur saildrive. Cette modification ne demande aucun
changement des aménagements et nous permettra de gagner en fiabilité.
Bien sûr nous perdrons la manoeuvrabilité des 2 hélices et la
disponibilité de forte puissance électrique ... Mais nous trouverons
des adaptations sur ces points.
Reste à décider où faire ces travaux et à qui les confier : voilà
l'objet de nos intenses réflexions ...
- Mais en attendant nous avons décidé de prendre l'avion et
de faire une escapade pour visiter le Mexique et plus spécifiquement
les sites Mayas du Yucatan. Décollage mercredi 27 pour de nouvelles
aventures qui ne seront pas marines cette fois :-(
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