VOYAGE AUTOUR DU MONDE DE LA "ROZAVEL" - E-MAIL: christian.mallemont@wanadoo.fr
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Janvier 2016: de Grenade à ... Cancun !

Les flèches vers la gauche ou la droite permettent de naviguer d'un récit à l'autre.

Cette page est mise à jour régulièrement par Christian et Laurence, en fonction des connexions ...

  •  5 janvier 2016 : Orly - Pointe à Pitre puis Pointe à Pitre - Barbade - Grenade avec la LIAT, toujours en retard :-)
    Nous avons fait la connaissance d'Erwan dont le voilier (un First class J12) l'attend à terre à Clarkes Court Marina. Nous avons fait taxi commun avant de retrouver la RozAvel au ponton de la Marina du Phare Bleu.
    Marina   LPB  Bateau phare
  • 6 janvier : dîner d'anniversaire pour Laurence qui souffle ses bougies avec un masque à sa vue, cadeau de Christian !

Anniversaire
Nettoyage et préparation du bateau.
Le technicien pour le moteur a promis de venir samedi 9 janvier...

La vie sur un bateau n'est jamais un long fleuve tranquille !

  • 8 janvier : en attendant la réparation du moteur, je viens de découvrir au niveau du vérin de safran la disparition, par usure, d'une bague et la rupture d'une conduite hydraulique ... Encore de grosses réparations indispensables avant de prendre la mer.

  • 9 janvier : nous avons attendu le technicien toute la journée en vain :-)
    pddm  RZ  bar
  • 10 janvier (dimanche) : jour de repos. Nous partons visiter la côte Est de l'île. C'est aussi jour de repos pour les bus locaux ... Nous allons beaucoup marcher à pied, payer un taxi à l'aller et compléter le retour en faisant du stop. L'occasion de faire toujours d'intéressantes rencontres.
    couleurs
    Arrêt pour visiter la distillerie historique "River Antoine rum Distillery", construite par les Français. Elle fonctionne depuis 1785 et la plupart des  mécanismes sont d'époque !  Une roue à aube sur la rivière entraîne la broyeuse de cannes,  les marmites en fonte sont toujours chauffées au bois. Idem pour les superbes alambics en cuivre. Le tout produisant du rhum à... 76°, dénommé  "River", qu'ils coupent ensuite avec de l'eau distillée.
    Rhum  Rhum 2
    Baignade sur la magnifique plage de Bathway beach, sans l'ombre d'un touriste. Nous sommes au nord-est de l'île, aux confins du " Levera national Park". Un panneau indique même que, sur une plage un peu plus au nord, viennent pondre les fameuses et plus grosses tortues au monde : les "Leatherback" !
    Bathway  Bathwaybay
    Retour de nuit sur la RozAvel avec beaucoup de kilomètres dans les jambes.

  • 11 janvier : Steffen nous avait promis qu'un peintre serait là à 9h pour finir les vernis autour des nouveaux hublots; il était bien là. En revanche Terry Carmichael qui avait promis de s'occuper du moteur à 14 heures n'est jamais arrivé et a envoyé à 18h un mail pour dire qu'il viendrait mercredi ...
    Christian a plongé sous la coque pour nettoyer la prise d'eau moteur : impossible d'en retrouver l'emplacement au milieu du récif coralien qu'est devenue notre carène. Un carénage complet s'impose ! Et cette fois-ci plus d'hésitation : nous ferons appliquer un véritable anti-fouling par dessus la peinture au zinc.

  • 12 janvier : un tour avec l'annexe (enfin un moteurqui marche correctement ;-) ) pour découvrir Clakes Court Marina. Une toute nouvelle marina où nous allons sortir la RozAvel de l'eau pour ce fameux carénage. Elle dispose d'un Travel lift incroyable : il peut sortir de l'eau des bateaux jusqu'à 240 tonnes !!  L'investisseur : un néo-zélandais. Le manager : un sud-africain, Nils. Nous passons dire bonjour à Erwan rencontré dans l'avion Pointe-à-Pitre > Grenade (voir plus haut). Il attend sa douce dans son voilier taillé pour la course-croisère. Son projet immédiat : découvrir avec un bateau de copains l'île de Magarita au nord du Vénézuela et, plus généralement, les spots de surf et de planche à voile.
    En fin d'après-midi, visite du jardin potager de la marina situé dans les collines le long d'une rivière. Tout pousse merveilleusement ici :  papayes, haricots verts, ananas, aubergines, fruits de la passion, courges, patates douces...Ces fruits et légumes alimentent le restaurant plutôt bon de la Marina et son "mini-market" où nous nous fournissons. Ci-dessous  un cacaoyer (chocolat) et même un figuier dont les fruits, pour l'instant, ne sont jamais arrivés à maturité.
    Cacao   Gingembre
  • 13 janvier : toujours pas de nouvelle du technicien-moteur, ce qui nous met dans une rage noire. Euh... surtout Laurence qui est moins patiente et tolérante pour ce genre d'événements que Christian !
    En revanche, rendez-vous tenu pour démonter le safran (bague à refaire). Bravo Brett de "Underwater Solutions" (+ 456 3927 > information/bon plan pour nos amis navigateurs!)
    Ce que vous voyez ci-dessous est un gros plan sur le...safran !
    Safran
    En fait, plonger sous la coque c'est tout simplement visiter un mini-massif coralien !

  • 14 janvier : la devise du jour notée sur le panneau d'une école de voile croisée sur notre chemin
    "A bad day sailing is better than a great day at work"

En attendant ( quoi ? un miracle ???), nous ne pouvons naviguer que sur notre petite annexe :-(

Le technicien (Terry) est finalement venu à bord. L'échange de la carte électronique n'a pas résolu la panne et nous sommes toujours en attente d'une solution.

  • 15 janvier : Loin des soucis techniques du bateau, nous avons parcouru toute la côte occidentale de l'île.
    Après un départ à pied nous avons été pris en stop jusqu'à "Grand Anse", au sud de la capitale, St Georges. La voiture a été louée par un couple d'Anglais venus rendre visite à leur fils qui effectue ses études de médecine à l'université de St Georges. Cette université, semble-t-il réputée, accueille plusieurs milliers d'étudiants venant à 70% des USA, à 10% du Canada, à 5% des îles des Caraïbes, les 15 derniers %  venant du reste du monde. Mer, soleil et..., pour les Nord-Américains et les Bristish, études nettement moins chères que dans leur pays !
    Les professeurs, essentiellement américains,  sont attirés, eux,  par des revenus non imposables et, bien entendu, comme les étudiants, par un cadre de vie agréable.
    Equivalence des diplômes ? Là ce n'est pas sûr car cet étudiant anglais, entré avec un Bachelor (en gros Bac +2), obiendra son diplôme de médecine en...quatre ans. Mais, pour exercer dans son pays d'origine,  il devra, nous a précisé sa mère, passer un examen...

    Grand Anse est une longue et belle plage bordée de cocotiers mais envahie par tout ce que nous n'aimons pas : parasols et chaises-longues en pagaille, constructions sans intérêt et activités stupides et bruyantes (canapés gonflables tirés par des canots à moteur, jet-ski avec les chaussures propulsées permettant de s'élever en l'air ...).
    GrandeAnse  
    Nous avons ensuite réussi à nous asseoir sur les deux sièges avant d'un bus local  (le n°5 > information pour nos amis navigateurs) qui a remonté la côte ouest. En attendant qu'il se remplisse - cela a bien duré 40 minutes - Laurence a, bien entendu, interviewé le chauffeur ( voir encadré à venir : "Le prix des choses et la vie quotidienne à Grenade").
      St Georges
    Le bus longe de près la côte Ouest qui n'a rien d'époustouflant sauf quelques belles échappées sur la mer et la traversée de villages sans touristes tels Gouyave et Victoria...Le chauffeur habitant à Victoria a décidé de nous laisser à la sortie de ce village. Nous nous apercevrons ensuite que nous aurions pu aller plus loin. Aucune importance, au contraire : nous marchons le long de la mer vers le Nord, et croisons :
    •  des adolecents sortant de l'école avec des uniformes impeccables ( cravatte pour les filles et les garçons  !),
    • des "anciens" assis sur les marches de leur masure avec qui Laurence échange sur les légumes et les fruits qui poussent dans leur "jardin",
    • un rasta qui s'est construit une "bicoque" sur pilotis avec vue imprenable sur la mer toute proche et qui nous félicite de marcher
  • Duquesne  Laurence
    Arrivée, toujours à pied, à Duquesne Bay : très petit village de pêcheurs et plage de sable noir avec cocotiers et barques colorées.
    Duquesne Bay  Ecoliers  Ecoliers
    Stop à un bar pour boire...de l'eau. Et c'est reparti : Laurence discute avec Sheena qui tient le bar aux côtés de sa maman. Elle a une petite fille de deux ans et est déjà allée plusieurs fois à New-York ! Elle a des cousins là bas (tiens, comme le chauffeur du bus)... Aime-t-elle NY? Elle ne souhaiterait pas y vivre mais y va pour voir sa famille et pour...le shopping ! Le chauffeur du bus avait eu une réaction un peu similaire : je préfère 100 fois vivre à Grenade, nous a -t-il dit. Plus de liberté ici, et moins de harcèlement.
    Retour par le bus et achats de légumes dans les échoppes près du terminal des bus de St Georges. Nous regardons avec effarement le grand bateau de croisières, avec ses cages à lapin, se détacher du quai alors qu'arrive un superbe quatre mâts qui vient de rentrer ses voiles. Quel contraste !
    4 mats  St Georges 
    Soirée musique "maison" à la Marina, comme tous les vendredi soir : Dieter, propriétaire de la Marina et passionné de musique, a monté un petit groupe avec deux filles de son personnel - dont Sabrina, chanteuse - et un batteur extérieur. Fin de soirée avec les deux navigateurs suisse-allemands de "Bona Dea". Une construction amateur en acier de 12m qui a plutôt fière allure (plan Van der Stad). Il vaut mieux car le "Bona Dea" est leur maison depuis trois ans et demi, ils n'ont plus rien d'autre en Suisse...
    BonaDea

  • 16 janvier : encore une journée à attendre en vain Terry le technicien. Nous avons emprunté un petit catamaran de plage à la Marina et nous avons fait un tour vers le large en passant par une jolie plage déserte isolée.
    Au coucher du soleil nous avons rejoint la Marina Whisper Cove avec l'annexe.
    Cette minuscule Marina, tenue par des Québecois, est un haut lieu de retrouvailles des nombreux navigateurs de ce pays . Rencontre furtive avec la propriétaire, Marie-France, son mari qui tient la mini-boutique, Gilles, et le boucher qui fait des préparations maison avec de la viande venue " uniquement des Caraïbes". Encore peu d'ambiance car il est tôt (17h30)...
    Sur le retour à la nuit tombée nous avons entrevu les préparatifs d'une fête sur Calivigny Island, l'île des milliardaires. Feu d'artifice digne d'une petite municipalité française un 14 juillet !
    Laurence a fait son enquête :

    CALIVIGNY Island : elle est là sous nos yeux tous les matins, verdoyante certes mais…insolite et presque extravagante avec ses constructions luxueuses en bois de type… indonésien ( !!) et son immense ketch rutilant couvert de diodes dès que le soleil disparaît.
    C’est l’histoire d’une île privée posée à  moins de 300m d’une autre île, connue celle-là puisqu’il s’agit de l’île de Grenade au nord du Vénézuela,..
    CALIVIGNY Island a été achetée par un Français, Georges Cohen, qui a fait fortune dans le secteur de l’informatique. Sans diplôme, il a, peu à peu, gravi  les échelons de Cap Gemini-Sogeti jusqu’à sa direction générale, puis a créé sa propre société, Transactiel, qu’il a revendue à son ancien employeur. Résultat : 11ème fortune de France.
    Sur cette île, Georges Cohen et sa femme ont dépensé sans compter : 100 millions d’euros paraît-il. Alors, bien sûr, il y a beaucoup de luxe que je dirai ostentatoire – j’ai vu par hasard un reportage sur Thalassa il y a quelques mois – mais ce Georges Cohen a aussi replanté beaucoup d’arbres, créé un jardin potager exceptionnel…  et il fait vivre, au quotidien, 120 Grenadiens. La question est : toutes ces villas-appartements, ce voilier d’un luxe inouï, qui s’en sert et comment ? Ce lieu vit-il vraiment ? Ou n’est-ce plus qu’un palais désert ?
    D’ici, de notre petit voilier de 13m, ancré dans cette jolie  et minuscule baie de la Marina « Le Phare bleu » en attendant quelques réparations indispensables à notre voyage vers Cuba, je me pose la question car je ne vois personne sur la plage, personne sur le bateau. Une seule façon d’y répondre sans se baser sur des « on-dit » ou des impressions visuelles. Tenter de la visiter…
    Ah j’oubliais : il est possible de louer toute l’île. Pour une nuit la facture s’élève à 120 000 € écrit, sans complexe, la brochure de l'Office du toutisme
    w  x

  • 17 janvier : pour égayer cette journée, nous sommes allés explorer les deux baies voisines à bord du petit catamaran de la Marina. Un stop pour visiter le récif  en PMT après avoir amarré le cata à une bouée. Sans intérêt hélas. Magnifique coucher de soleil à l'Ouest quasi simultané avec plusieurs arc en ciels sous des grains à l'Est. L'appareil photo étanche nous a manqué pour vous faire profiter des couleurs magnifiques. L'alizé s'est couché avec le soleil et c'est à la nuit noire que nous avons rejoint la plage en profitant de la moindre risée.

  • Beaucoup de choses à raconter et de photos à publier ... Nous allons tout remplir petit à petit.

  • 25 janvier : en une semaine beaucoup de choses ont évolué. Nous avons commencé par larguer les amarres du ponton de la marina du Phare Bleu, et aidés par deux annexes nous avons pris la passe de sortie, déroulé le génois, fait le tour de Calivigny Island et nous sommes rentrés dans la baie de Clarkes Court au fond de laquelle un chantier est équipé du plus gros travelift de cette partie du monde : 245 tonnes de puissance pour soulever notre tout petit cotre dont ils ont estimé le poids à 19,4 tonnes.
    Nettoyer la coque n'a pas été une mince affaire : nous avons même vu un petit poulpe ramper sur le béton pour rejoindre la mer (nous l'avons d'ailleurs aidé). Nous n'avions jamais vu autant de vie sur la coque et il reste encore des bases de coquillages bien fixées.
    Ce nouveau chantier va faire une saine concurrence aux deux autres de l'île, et particulièrement à Grenada Marine dont nous avons l'intention de dévoiler les nombreuses malversations.
    En sus du non-fonctionnement du moteur, cette mise à terre a permis de voir qu'un des arbres d'hélices était grippé : la coupe est pleine et Christian a décidé d'effectuer sa REVOLUTION CULTURELLE
3 milles  3nm
v  f
c  f
  • Nous allons sortir du bateau le générateur et toute l'installation de propulsion électrique pour remplacer par un moteur diesel simple avec une hélice centrale sur saildrive. Cette modification ne demande aucun changement des aménagements et nous permettra de gagner en fiabilité.
    Bien sûr nous perdrons la manoeuvrabilité des 2 hélices et la disponibilité de forte puissance électrique ... Mais nous trouverons des adaptations sur ces points.
    Reste à décider où faire ces travaux et à qui les confier : voilà l'objet de nos intenses réflexions ...

  • Mais en attendant nous avons décidé de prendre l'avion et de faire une escapade pour visiter le Mexique et plus spécifiquement les sites Mayas du Yucatan. Décollage mercredi 27 pour de nouvelles aventures qui ne seront pas marines cette fois :-(


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